0 1 décembre 2020

La remise des labels Territoire Numérique Libre, organisée par l’Adullact (association des développeurs et des utilisateurs de logiciels libres pour les administrations et les collectivités territoriales) s’est déroulée, pour la première fois en visio, mardi 1er décembre 2020. Récompensant les actions entreprises autour des logiciels libres, cette 5ème édition a réuni 27 participants dont les candidatures ont été examinées par un jury composé de représentant.e.s d’associations et d’acteurs du logiciel libre.

26 lauréats ont obtenu un label. Parmi eux le GIP Recia, qui pour sa première participation, a obtenu un label de niveau 5, récompensant ainsi son engagement continu dans l’utilisation de logiciels libres dans le développement des solutions numériques qu’il propose aux structures publiques de la région. Le label comporte cinq niveaux, allant de la découverte des logiciels libres (niveau 1) à l’excellence avec un fort niveau d’implication dans les domaines évalués (niveau 5).

Créé en 2016 par l’Adullact, le label Territoire Numérique Libre valorise les initiatives et les usages des collectivités en faveur du libre : utilisation de formats ouverts de logiciels et systèmes libres, création de biens communs numériques, mise à disposition des données publiques (open data)… Il vise à encourager et promouvoir l’usage d’un numérique libre, ouvert et collaboratif dans les services publics.

Mobilisant une équipe d’une cinquantaine de professionnels et dirigé par Olivier Jouin, le GIP Recia est un acteur et animateur incontournable de la communauté numérique régionale. Il travaille également au développement de services opérationnels mutualisés, en particulier pour le secteur de l’éducation et des collectivités locales. L’ensemble des outils permettant de mettre en œuvre ces services (Esup portail, Openldap, CAS, postgresql, tomcat, MariaDB, LibreOffice, Pastell, iparapheur, s2low,…), avec les langages ( Python, Java, PHP, Node, Bash ), de les surveiller (Icinga, Nagios, Grafana, Prometheus, …), de déployer des parcs complets de machines et de logiciels (OPSI), de gérer les demandes d’assistance des usagers (Itop), la téléphonie (3cx), le suivi de l’activité (Odoo), …. sont tous des logiciels libres.

La volonté de maîtriser l’utilisation des données qui lui sont confiées a conduit le GIP Recia à proposer à ses membres des solutions alternatives aux solutions propriétaires qui dominent habituellement le marché. Par exemple, pour les besoins de visioconférences, qui ont été fortement accentués par la crise Covid-19, il a mis en place une libre, permettant d’accueillir jusqu’à 10 000 utilisateurs simultanés répartis dans plusieurs centaines de salles de visioconférence sur la solution BigBlueButton. Ce service est actuellement proposé à la fois à l’éducation et aux collectivités.

Il met aussi à disposition à plus de 600 000 lycéens, collégiens et personnels de l’éducation nationale des outils alternatif aux « drives » des Gafam, avec Nextcloud, accessible à chacun depuis n’importe quel point de connexion internet, et propose des solutions sur des technologies semblables aux collectivités.

Enfin, il participe aussi au développement des solutions libres qu’il utilise, en étant parti prenante dans les instances de décisions des projets (consortium ESUP, Adullact, …), en participant à la correction des bugs et en collaborant à l’adaptation des fonctionnalités des logiciels. Cela est rendu possible car le logiciel libre met à disposition le code source des logiciels, et permet ainsi à l’ensemble de la communauté des utilisateurs et des développeurs de corriger et faire évoluer les logiciels. C’est là la force du logiciel libre, et c’est ce travail collaboratif à l’échelle mondiale qui permet aux structures comme le GIP Recia de proposer à ses membres des solutions libres fiables, adaptables et pérennes.

Pour plus d’informations, vous pouvez également consulter le site du label Territoire Numérique Libre.